Roumanie

En bref:

Accès restreint

IVG autorisée jusqu’à 14 semaines de grossesse avec des exceptions en cas de viol, risques pour la santé de la femme et anomalie fœtale.

Pas de de délai d’attente obligatoire.

Application de sanctions pénales à l’égard de la femme et des soignant·e·s si toutes les conditions ne sont pas respectées.

63% des hôpitaux publics ne pratiquent pas d’avortements à la demande. Taux élevé de mères mineures d’âge.

Infos

L’IVG est officiellement autorisée sur demande jusqu’à la 14e semaine de grossesse et au-delà en cas de risque fœtal ou de risque pour la vie de la femme. La femme enceinte doit donner son consentement par écrit.

Les mineures de moins de 18 ans doivent présenter une autorisation parentale.

Le coût d’une IVG est particulièrement élevé en Roumanie. Elle n’est pas prise en charge par la sécurité sociale même dans les cas de viol ou de risque fœtal. Son prix peut varier entre 500 lei (100 euros) dans les hôpitaux publics et 6000 lei (1200 euros) dans les cliniques privées alors que le salaire net moyen est de 4400 lei (880 euros).

En Roumanie, près de 63% des hôpitaux publics ne pratiquent pas d’avortements à la demande.

Dans l’Union européenne, la Roumanie affiche un des taux les plus élevés de mères mineures d’âge.

Actualités

2025

Pas d’actualité.

2019-2024

Lors de la pandémie COVID-19, le pays a connu un recul alarmant dans l’accès à l’IVG. Il a été demandé aux hôpitaux d’arrêter les opérations chirurgicales non urgentes en ce compris les avortements. Les données montrent qu’au plus fort de la crise, seuls 11 des 280 hôpitaux du pays pratiquaient des IVG.

En 2021, une étude a révélé que près de la moitié des 171 hôpitaux interrogés ne pratiquent pas d’IVG, dont 51 pour raisons religieuses. L’accès à l’avortement demeure donc restreint, surtout pour les femmes en situation de précarité. La pression exercée par les groupements anti-choix est présente partout : auprès des médecins, des autorités, des partis politiques et même dans l’espace public. Des « centres de crise pour les grossesses » ont également vu le jour. Une étude plus récente menée entre novembre 2023 et février 2024 par l’Association des sages-femmes indépendantes fait état de chiffres plus élevés: 63 % des hôpitaux publics ne pratiqueraient pas d’avortements à la demande.