Grèce

En bref:

Accès garanti sous conditions

IVG autorisée jusqu’à 12 semaines de grossesse avec des exceptions en cas de viol, risques pour la santé de la femme et anomalie fœtale.

Pas de délai d’attente obligatoire.

Application de sanctions pénales à l’égard de la femme et des soignant·e·s si toutes les conditions ne sont pas respectées.

Existence de pressions religieuses qui entravent l'accès à l'avortement.

Infos

L’IVG est autorisée sur demande jusqu’à la 12e semaine de grossesse. Au-delà, elle est possible :

    • Jusqu’à 19 semaines en cas de viol ou inceste

    • Jusqu’à 24 semaines en cas d’anomalie fœtale

Aucune limite au délai n’est prévue si la santé de la femme est en danger ou en cas de problème fœtal grave.

Dans le cas d’un avortement pour raison médicale, un certificat est requis.

Les mineures doivent obtenir l’accord de leurs parents.

L’IVG est gratuite dans le service public et partiellement prise en charge par la Sécurité sociale dans le privé.

Bien que la loi garantisse l’accès à l’IVG jusqu’à 12 semaines, de fortes pressions sociales, religieuses et politiques stigmatisent le recours à l’avortement. Le gouvernement mène des politiques natalistes, entravant l’autonomie de décision des femmes.

Actualités

2025

Pas d’actualité en 2025.

2019-2024

Les femmes recourent souvent à l’avortement en cachette face à la pression négative de l’opinion publique. Les conditions de l’IVG en Grèce sont décrites dans le Code pénal ce qui manifeste une désapprobation morale.

Début 2020, des affiches avec des messages anti-IVG ont été placées dans le métro d’Athènes avec le slogan « Choisissez la vie – Laissez-moi vivre ». Après le tollé général, le gouvernement a décidé de retirer les affiches. Selon les médias grecs, la campagne publicitaire a été payée par des groupes liés à l’Église orthodoxe. Celle-ci a également instauré une « Journée de l’enfant à naître ».

Dans le cadre de sa politique nataliste, le gouvernement de droite de Kyriakos Mitsotakis a promis une subvention de 2000 euros pour chaque enfant né en Grèce et 1000 euros pour les mères de moins de 30 ans.