2025
En février 2025, un rapport présenté au gouvernement recommande d’autoriser entièrement les IVG à domicile, y compris la prise du premier médicament, sans passage obligatoire en clinique, et d’autoriser les sages-femmes à prescrire les pilules abortives, ce qui allégerait les démarches. Il recommande aussi de rendre la loi plus inclusive en parlant de « personne enceinte » plutôt que de « femme », pour inclure les personnes transgenres. Enfin, il recommande que les conditions pour une IVG entre 18 et 22 semaines soient clarifiées et rendues plus transparentes.
Toujours en 2025, les données récoltées par le Conseil national de la santé et du bien-être démontrent que la plupart des avortements sont pratiqués au début de la grossesse. En 2023, 65% des avortements ont été pratiqués avant la 7e semaine de grossesse et près de 94% des IVG ont eu lieu avant la 12e semaine de grossesse. Ces données sont stables depuis les 20 dernières années. Cela démontre qu’une législation moins contraignante n’entraîne pas plus d’avortements mais au contraire, permet aux femmes d’envisager plus précocement l’interruption de grossesse car celle-ci est plus accessible et moins stigmatisée.
2019-2024
En mars 2020, la Cour européenne des droits de l’homme a déclaré irrecevable la plainte de deux sages-femmes suédoises qui n’ont pas été engagées, car elles refusaient de pratiquer des IVG. Par cette décision, la CEDH a fait un pas important vers la protection de la santé et des droits sexuels et reproductifs des femmes, y compris l’accès à une contraception abordable.
Depuis les élections de 2022, les propositions visant à protéger l’accès à l’avortement se multiplient et gagnent du terrain comme la proposition du parti chrétien-démocrate (KD) d’inscrire l’avortement dans la Constitution suédoise.