Slovaquie

En bref:

Accès restreint

IVG autorisée jusqu’à 12 semaines de grossesse avec des exceptions en cas de viol, risques pour la santé de la femme et anomalie fœtale.

Délai d’attente obligatoire de 48 heures.

Application de sanctions pénales à l’égard des soignant·e·s si toutes les conditions ne sont pas respectées. En revanche, il n’y a pas d’application pénale à l’égard de la femme ayant eu recours à l’IVG en dehors des conditions légales.

Infos

L’IVG est autorisée jusqu’à 12 semaines sur demande écrite, après une consultation obligatoire et un délai d’attente de 48 heures. Une période d’au moins 6 mois doit être observée entre deux avortements, sauf si la femme a plus de 35 ans, si elle a déjà deux enfants ou plus, ou si elle a subi un viol. Après 12 semaines, l’avortement est autorisé sur indications médicales et en cas de viol jusqu’à 24 semaines.

La Slovaquie est l’un des rares pays de l’Union européenne où les femmes n’ont toujours pas accès aux pilules abortives.

Les mineures de moins de 16 ans doivent fournir une autorisation parentale; entre 16 et 17 ans, les parents sont uniquement être informés.

Le coût d’une IVG sur demande est très élevé. L’IVG est prise en charge par l’État seulement si elle est pratiquée sur indications médicales.

Actualités

2025

Pas d’actualité.

2019-2024

En 2019, le pays a connu plusieurs tentatives législatives afin de limiter l’accès à l’IVG par exemple en obligeant les femmes à voir des images du fœtus et à entendre les battements de cœur, en augmentant la période d’attente obligatoire de 48 à 96 heures ou en exigeant un certificat de deux médecins (au lieu d’un) pour l’avortement en cas d’anomalies fœtales. Toutes furent rejetées, mais les anti-choix restent très actifs.

Lors du dernier examen de la Slovaquie devant le CEDAW, les expert·es ont souligné que l’illégalité de la pilule du lendemain, le poids financier et d’autres mesures risquent de restreindre l’accès à l’avortement.

Pendant la crise COVID-19, les femmes ont connu des limitations très inquiétantes du droit à l’IVG. En mars 2020, le ministre de la Santé, Marek Krajčí, a déclaré qu’il « ne recommande pas » d’avorter pendant la crise. En 2024, le ministère de la Santé a présenté un projet de décret visant à introduire la pilule abortive en Slovaquie; la Ministre Zuzana Dolinková a dit souhaiter ouvrir les discussions dès le mois de septembre. Le projet de décret n’a toutefois pas abouti.