Portugal

En bref:

Accès restreint

IVG autorisée jusqu’à 10 semaines sur consentement écrit de la femme, après un entretien psychologique approfondi et avec le certificat médical d’un médecin différent de celui qui pratique.

Délai d’attente obligatoire de trois jours, sauf si la limite légale est dépassée.

Application de sanctions pénales à l’égard de la femme et des soignant·e·s si toutes les conditions ne sont pas respectées.

Existence de fortes pressions religieuses, sociales et politiques.

Infos

Depuis 2007, l’IVG est autorisée jusqu’à 10 semaines sur consentement écrit de la femme, après un entretien psychologique approfondi et avec le certificat médical d’un médecin différent de celui qui pratique l’IVG. Un délai de réflexion de 3 jours est obligatoire, sauf si la limite légale est dépassée.

Au-delà de 10 semaines, l’IVG est autorisée en cas de viol et sur indications médicales jusqu’à 16 semaines et jusqu’à 24 semaines pour anomalie et malformation fœtale.

Il n’y a pas de limites si la vie de la femme est en danger.

Les mineures de moins de 16 ans doivent avoir une autorisation parentale pour mettre fin à leur grossesse.

Depuis 2015, l’avortement n’est plus couvert par la sécurité sociale. Le gouvernement a décidé de mettre à la charge des femmes tous les frais liés à leur demande d’IVG.

Actualités

2025

Selon un nouveau rapport d’Amnesty International, qui s’appuie sur les données du ministère de la Santé espagnol, 2525 femmes portugaises ont franchi la frontière pour recourir à l’IVG en dehors du Portugal entre 2019 et 2023.

2019-2024

Les mouvements anti-choix et conservateurs catholiques exercent toujours une forte influence dans le débat public. En février 2024, le vice-président du Parti populaire (CDS-PP), Paulo Núncio, alors candidat pour la circonscription de Lisbonne aux élections législatives de mars 2024, a défendu la nécessité de prendre des mesures pour limiter l’accès à l’avortement et réclamant un nouveau référendum sur l’interruption volontaire de grossesse (IVG), lors d’un débat promu par la « Fédération portugaise pour la vie ». Désormais élu député et nommé chef de groupe de son parti au Parlement, il a toutefois affirmé que les modifications de la loi sur l’avortement ne seront pas un enjeu pour cette législature.