Lituanie

En bref:

Accès restreint

IVG autorisée jusqu’à 12 semaines de grossesse avec des exceptions en cas de viol, risques pour la santé de la femme et anomalie fœtale.

Délai d’attente obligatoire de 3 jours.

Application de sanctions pénales à l’égard des soignant·e·s si toutes les conditions ne sont pas respectées. En revanche, il n’y a pas de sanctions pénales à l’égard de la femme ayant eu recours à l’IVG.

Existence de pressions religieuses

Infos

L’IVG est autorisée jusqu’à 12 semaines de grossesse sur demande, après une consultation médicale et une demande écrite de la femme. Le délai autorisé va jusqu’à 22 semaines pour indications médicales. Le même délai s’applique en cas de viol ou d’inceste, mais au-delà des 12 semaines, la femme doit obtenir une décision judiciaire. L’accord du géniteur est recommandé, mais non obligatoire.

L’accord parental est obligatoire pour les mineures de 16 ans ou moins et recommandé de 16 à 18 ans.

L’avortement médicamenteux jusqu’à 9 semaines de grossesse est légal depuis janvier 2023.

Les frais d’avortement sont pris en charge par la femme, mais remboursés par son assurance maladie (obligatoire) lorsque l’IVG est pratiquée sur indications médicales.

Attention : En pratique, les pressions sociales, religieuses et politiques stigmatisent le recours à l’IVG et entravent son accès. Depuis le vote en avril 2015, sous la pression de la Conférence des évêques lituaniens, d’un texte de loi protégeant le développement de tout « enfant né ou non encore né », les médecins peuvent craindre des poursuites potentielles, même si la loi IVG n’a pas changé officiellement, malgré les offensives multiples des mouvements anti-choix.

Actualités

2025

Pas d’actualité.

2019-2024

En avril 2015, le gouvernement a cédé à la pression de la Conférence des évêques lituaniens et a approuvé un projet de loi sur les principes fondamentaux de la protection des droits de l’enfant, avant et après la naissance. En 2018, après plusieurs tentatives, le projet de loi sur la protection de la vie en phase prénatale de 2013 a finalement été rejeté. Ce projet visait à interdire l’IVG, au nom des valeurs chrétiennes et de la morale publique, sauf en cas de risque pour la vie ou la santé de la mère ou lorsque la grossesse résulte d’un crime. Si la loi avait été adoptée, tout médecin ayant pratiqué une IVG encourrait trois ans d’emprisonnement.