2025
Pas d’actualité en 2025.
2019-2024
En pratique, l’avortement est très mal perçu et l’accès est de plus en plus restreint.
Depuis 2012, le gouvernement Orbán a introduit dans la Constitution « la protection de la vie dès la conception » et il mène depuis 2017, une politique nataliste basée sur la promotion de la « famille traditionnelle » et le soutien à « l’enfantement »: célébration de la femme au foyer dans les manuels scolaires, subventions octroyées aux hôpitaux qui refusent de pratiquer l’IVG, campagne anti-IVG dans le métro en violation des règles du programme de financement européen, pressions politiques sur les cliniques pratiquant l’IVG médicamenteuse considérée comme « trop facile », harcèlement des ONG qui défendent les droits des femmes… Sans succès, le CEDAW — Comité des Nations unies sur l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes — a demandé en 2023 à la Hongrie de fournir un accès à l’IVG à toutes les femmes et a précisé que « limiter les droits des femmes à une vision familiale reviendrait à soutenir les stéréotypes que la responsabilité des États est précisément de combattre ».
Depuis 2022, les femmes qui souhaitent avorter sont obligées d’être exposées aux fonctions vitales du fœtus, en écoutant le rythme cardiaque fœtal avant que l’IVG soit pratiquée. Le non-respect de la clause « battement de cœur » peut entraîner des sanctions administratives ou pénales à l’égard des soignant.e.s.
Plusieurs centaines de Hongroises se rendent chaque année à Vienne pour obtenir une IVG médicamenteuse, ou une IVG chirurgicale jusqu’ à 14 semaines.