En mars 2018, après des années de lutte face à l’un des régimes juridiques les plus restrictifs en matière d’avortement, une nouvelle loi permet d’interrompre une grossesse dans un délai de 12 semaines après une consultation médicale sans justifier d’un risque pour sa santé.
Le délai est prolongé jusqu’à 19 semaines en cas de viol et d’inceste et jusqu’à 24 semaines en cas d’anomalies fœtales graves. L’avortement médicamenteux est autorisé.
L’avortement est permis aux femmes non mariées à partir de 18 ans. Si la femme enceinte est mariée, l’accord de l’époux est requis.
En cas de grossesse chez une mineure, le consentement par écrit des parents (ou tuteur légal) est requis.
Le personnel de santé a le droit de refuser de pratiquer des avortements sauf si la vie de la femme enceinte est en danger.
Selon le système de santé du pays, l’avortement est gratuit uniquement pour les patientes qui peuvent bénéficier de soins médicaux remboursés. Comme les IVG sont majoritairement pratiquées dans des cliniques privées, le coût est trop élevé pour de nombreuses femmes.
Bien que la loi garantisse l’accès à l’IVG jusqu’à 12 semaines, dans les faits, de fortes pressions de l’Église orthodoxe stigmatisent le recours à l’avortement.